A Saint-Louis, les marchés sont largement approvisionnés avec une stabilité des prix, à l’exception de certains produits et denrées notamment ceux plus prisés par les jeuneurs à l’heure de la rupture du jeûne durant le mois sacré du Ramadan. 

Malgré la pandémie de COVID- 19 qui continue son bonhomme de chemin au Sénégal, le marché Tendjiguéne du faubourg de Sor grouille de monde pour ce début du Ramadan dans la plus grande négligence du respect des gestes barrières édictés par les professionnels de la santé. Pour le moment les clientes rencontrées sont unanimes que le marché est bien approvisionné en légumes et en denrées de première nécessité. Pour certaines d’entre elles, les prix affichés par les vendeurs sont abordables. Par contre pour d’autres, les commerçants spéculent déjà sur des marchandises pour augmenter injustement les prix de certaines denrées.

Venue faire son marché pour démarrer sereinement le mois béni du Ramadan, Mme Ly Amy Collé BA, la quarantaine dépassée, pose à ses pieds un panier remplis de légumes frais et un sachet contenu des dattes, du « bissap », du pain de singe et d’autres ingrédients pour les jus naturels du soir. A l‘en croire, le marché est bien ravitaillé en denrées et en légumes les prix fixés sont assez raisonnables. « Allah a entendu les prières des croyants en cette veille du mois de jeûne. Parce que nous qui fréquentions les marchés avant, nous avions vraiment des craintes pour l’approvisionnement correct du marché en légumes et en denrées de première nécessité durant cette période. Par la grâce de Dieu, il y a suffisamment de légumes frais venus du Gandiol et des Niayes (choux, carottes, navets, manioc, patates, oignons, pommes de terre, entre autres) et les prix ne sont pas chers et de même que le sucre, le riz et l’huile importée ou locale. Il suffit de se limiter à son porte-monnaie et d’être raisonnables dans les achats pour s’en sortir même si le mois de Ramadan est un mois particulier pour les familles musulmanes. Certes les temps sont difficiles pour les chefs de familles mais les prix des marchandises sont abordables» a expliqué Mme Ly.

Pourtant d’autres femmes rencontrées à l’entrée du marché qui viennent se ravitailler, ne partagent pas cet avis. Pour elles, le marché est bien approvisionné en marchandises pour un bon ramadan, mais déjà des commerçants spéculent sur certaines denrées et haussent les prix sans aucune raison valable. « Il faut que nos parents commerçants reviennent à la raison et comprennent que le mois béni du ramadan, est un moment de solidarité et d’entre-aide entre frères musulmans.

Les commerçants doivent également comprendre que l’argent mal acquis ne profite jamais. Les sachets de sucre de 5 kg qui se vendaient entre 2250 F et 2500 F, sont présentement échangés à 3000 francs Cfa. Les prix du kg de dattes et d’autres ingrédients ont aussi connu une hausse. Même ceux du poisson sec et du poulet sont augmentés au moment où les chefs de famille peinent à se relever des effets dévastateurs de la pandémie de la Covid-19. Que ceux qui régulent le marché et fixent les prix interviennent pour aider les ménagères démunies. Sinon elles vont passer un difficile ramadan malgré le bon approvisionnement du marché en denrées alimentaires », a soutenu la dame Astou Wéllé Ndir.

Cependant ce qu’il faut surtout regretter c’est la grande ambiance qui sévit dans les marchés de Saint-Louis sans que la majeure partie des clientes et des commerçants ne respectent les gestes barrières contre la propagation de la Covid-19. Les masques ne sont pas mis ou sont négligemment portés et aucune distanciation physique n’est respectée. Ce qui constitue une véritable bombe de contamination si des mesures idoines et fermes ne sont pas prises par les autorités.

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