Depuis quelques temps déjà le Sénégal à l’instar du monde entier est confronté à ce qu’il est maintenant d’appeler la deuxième vague de la COVID 19. Face aux chiffres effrayants communiqués chaque matin par le Ministère de la santé on peut se demander quelle stratégie mettre en œuvre pour protéger les enfants de la rue et les talibés de cette maladie. Le développement et la survie des enfants talibés à Saint-Louis nécessite une pris en charge globale et urgente. Il suffit de faire un tour dans certains quartiers comme Pikine pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène mais aussi et surtout de la vulnérabilité de ses petits-enfants. Sur trois enfants talibés rencontrés les deux sont souvent victimes d’infections et de malnutrition. Depuis l’apparition de la pandémie ses enfants talibés sont les plus exposés. Le respect des mesures barrières, le port du masque, le lavage des mains ne font pas parti de leurs quotidiens occupés qu’ils sont à trouver le versement journalier. Dans certains DAARA traditionnels de la ville le dispositif sanitaire fait défaut et la lutte contre la propagation du virus semble d’avance perdue contrairement aux écoles coraniques modernes qui malgré le manque de soutien de l’état font tout pour protéger leurs talibés. Entassés les uns sur les autres, couchés à même le sol dans des habitations de fortune (maisons en chantiers) ses petits enfants innocents sont peu soucieux du danger qu’ils courent. Le devoir principal de l’état aujourd’hui face à une telle situation c’est la protection de cette couche vulnérable de notre société.
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