Sur les réseaux sociaux, de plus en plus d’internautes s’adonnent au « greentrolling », c’est-à-dire au « trolling vert ». Cette pratique en faveur de l’écologie consiste à dénoncer à travers des caricatures ou une avalanche de commentaires, les messages de « verdissement » des enseignes ou des entreprises.

Depuis longtemps, les équipes marketing des grandes entreprises détournent les problématiques environnementales et climatiques à leur avantage. « Roulez avec du pétrole vert », « nettoyez tout avec une eau de Javel écologique », « bétonnez sans crainte avec un ciment 100% vert ». Cette manie des publicitaires consistant à verdir systématiquement des produits polluants se nomme le « greenwashing », et il ne date pas d’hier.

Les réseaux sociaux ont accéléré le phénomène représentant désormais pour les enseignes et la grande distribution de puissants canaux de communication auprès des consommateurs soucieux de réduire leur empreinte environnementale.

La virulence des réseaux sociaux

Sur Twitter, Instagram ou encore Facebook, la contre-offensive est lancée, elle se dénomme le « greentrolling » c’est-à-dire le « trolling vert ». Rappelons que dans le vocabulaire du web, un troll est un utilisateur qui donne des réponses impertinentes aux messages et monopolise pour ne pas dire pollue les discussions en ligne. La même méthode est employée par les « trolls verts » pour dénoncer cette fois le « greenwashing » des grandes entreprises à grand coup de mèmes et photomontages humoristiques en détournant, par exemple, les campagnes de pub des sociétés qui s’adonnent au « verdissement ».

Certains d’entre eux préfèrent plus simplement inonder de messages et de commentaires, les comptes sociaux des marques ou des entreprises afin d’éclairer le consommateur sur la réalité de leurs stratégies de communication mensongères.

Le terme de « greentrolling » vient des États-Unis. Il aurait été utilisé pour la première fois en 2019 par l’activiste écologiste Mary Annaïse Heglar, devenue célèbre en interpellant sur Twitter l’entreprise pétrolière BP, qui invitait les internautes à calculer leur empreinte carbone en ligne. « Et la vôtre, alors ? », avait-elle répondu à la firme. Cette pratique a pris depuis énormément d’ampleur y compris en France. Elle compte de plus en plus d’adeptes et pas forcément issus des rangs des militants écologistes.

Si les entreprises de la mode et les enseignes du prêt-à-porter figurent parmi les cibles préférées des « greentrollers », les trolls verts n’oublient pas les compagnies pétrolières. La firme Total a été ainsi victime d’une fausse conférence de presse retransmise sur les réseaux sociaux dénonçant la politique environnementale du géant français sur le continent africain.

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