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États-Unis: Kevin McCarthy élu, que peut-on attendre du jeu parlementaire américain?

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ux États-Unis, Kevin McCarthy a finalement réussi à se faire élire président de la Chambre des représentants. Le processus a duré plusieurs jours, il aura fallu quinze tours pour cause de blocage des élus trumpistes ; au final, Kevin McCarthy a dû leur faire de nombreuses concessions. Alors, que faut-il attendre de cette Chambre, dont la majorité républicaine est divisée, face à un Sénat à majorité, lui, démocrate ?

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Après quatre jours d’une pagaille inédite au Congrès, le groupe de trumpistes qui paralysait la nomination du quinquagénaire de Californie a finalement cédé et permis l’élection de Kevin McCarthy à la présidence de la Chambre des représentants. Mais les scènes de chaos qui ont marqué l’hémicycle durant tous ces jours de crispations intenses – cris, brouhaha, doigts pointés – préfigurent de débats très agités au Congrès durant les deux prochaines années.

« Paralysie » pas nouvelle

Pour Lauric Henneton, enseignant à l’université Versailles-Saint-Quentin, le Congrès risque même d’être paralysé : « Oui, c’est le plus grand risque, mais de toute façon, c’était plus ou moins prévu. La paralysie du Congrès, ça n’est pas nouveau, ça fait dix ans que ça dure. Il y a une espèce de mini-guerre civile au sein du parti républicain. »

« Il y a, dit-il encore, déjà deux speakers qui ont été tellement écœurés qu’ils ont démissionné : John Boehner en 2015 et Paul Ryan ensuite. Mais le principal point qui inquiète notamment les sénateurs républicains, c’est la question du plafond de la dette. Parce que le plafond de la dette va être renégocié entre l’été et l’automne prochain. Et le problème, c’est que faute de majorité, on se dirige vers un possible défaut de paiement des États-Unis. »

« Conséquences »

« Donc, on le sait, il y a des conséquences, il y en a eu et il pourrait très bien en avoir, sauf si les républicains – non pas les plus modérés, mais les moins radicaux – arrivent à s’entendre avec les démocrates sur un certain nombre de textes de mesures de bon sens, par exemple sur le plafond de la dette. Et ça, ça peut avoir pour fonction, finalement, toutes proportions gardées, de dépolariser la Chambre », conclut Lauric Henneton.

Et donc, faire face à une Chambre hostile, mais désordonnée pourrait se révéler être une aubaine politique pour Joe Biden, s’il confirme son intention de se représenter en 2024, décision qu’il doit annoncer en début d’année. Le blocage orchestré par un groupe de trumpistes est « humiliant », juge in fine le politologue Larry Sabato, estimant, rapporte l’AFP, que M. McCarthy est le speaker le plus faible jamais élu depuis la guerre de Sécession.

 

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