Ousmane Sonko a accordé un entretien à la Voix de l’Amérique Afrique (VOA). Dans cette entrevue, plusieurs questions ont été passées au crible notamment celle de la CEDEAO.
Le candidat à l’élection présidentielle 2024 doute du rôle de l’organisation régionale sur les questions politiques. « Sur le plan politique, il y a un problème. Si j’étais président du Sénégal, le pays continuerait à être membre de la CEDEAO mais en exposant notre vision », soutient-il. Ce dernier se veut clair et déclare que ce n’est pas parce qu’on critique une institution qu’on sort de cette institution. «On se battra pour montrer qu’on n’est pas d’accord », se projette Ousmane Sonko.
 
En ce sens, il salue la position «courageuse» de certains chefs d’Etat de la CEDEAO. Il cite en exemple le Président nigérien Mohamed Bazoum. «Il continue à dire ouvertement son opposition aux manipulations constitutionnelles et pourtant il est membre », a relevé  Ousmane Sonko.
 
«La CEDEAO me semble être devenue un syndicat de chefs d’amis, une histoire de copains/copains et ne s’attaque pas aux vraies questions», affirme le leader du Pastef. 
 
Pour preuve, il pointe du doigt un certain nombre de résolutions de l’organisation régionale contre les coups d’Etat. Ousmane Sonko juge qu’elle n’ose pas s’attaquer aux causes à savoir les manipulations constitutionnelles pour avoir un troisième mandat, les mandats à vie, la mal gouvernance, les détournements de derniers publics qui finissent par frustrer les populations au point de créer des soulèvements. «La CEDEAO se préoccupe plus de la protection des présidents, les uns des autres pour qu’ils ne soient pas éjectés du pouvoir», martèle l’opposant.

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